Vous le savez, la mythologie et l'astronomie sont liés. Les anciens décrivaient les influences des astres au travers des mythes.
Toutes les anciennes civilisations, issues de la tradition primordiale exprimaient ce lien indéfectible de l'homme et de l'univers. Dont il est l’émanation.
Les premiers à étudier les astres furent les Babyloniens. Chez eux, la science du ciel était réservé aux prêtres montés sur des tours d’observation, peut-être les ziqqurat, comme le suppose Diodore de Sicile. Ils observaient et notaient les mouvements des étoiles et surtout des planètes ; la tâche était facilitée par la clarté de l'atmosphère, sur la plaine mésopotamienne. C'est en se fondant sur les observations très précises des Babyloniens que le philosophe grec Thaïes de Milet réussit à prédire pour la première fois une éclipse de Soleil en l'an 585 avant J.C. Il est bon de remarquer que les observations des Babyloniens servaient uniquement à prévoir le destin du roi et du pays. A l'origine, l'astrologie était liée très étroitement à la cour royale ; il n'était pas question de déterminer le destin de n'importe qui, préoccupation qui n'apparaît pas avant l'époque hellénistique, le second apogée de l'astrologie.
*W. HUBNER ASTROLOGIE DANS L'ANTIQUIT
Vous comprenez donc l’aspect officieux et secret de la géomancie, peu connue car réservée aux initiés et aux puissants durant très longtemps.
Tout se passe dans le ciel. Le ciel nourrit la terre. Les corrélations des différentes connaissances hermétiques (gardées pour les initiés afin qu’elles ne soient mal comprises et mal utilisées) issues de différentes civilisations aux différentes mentalités ont cette même symbolique universelle.
Le même message à travers les âges se transmet.
Rappelons cet extrait toujours du même auteur : « … considérable et remarquable, de l'astrologie à la Renaissance : penseurs et poètes, écartant les Arabes, se sont alors passionnés pour l'Antiquité, classique ou tardive. De nouveau, des rois crurent à l’astrologie : en Allemagne, Rodolphe II surtout, en France, Henri III et Louis XIII, en Hongrie, Matthias Corvinus - sans parler des Papes, de Sixte IV à Paul III, qui s'entouraient à l'époque d'une cour semblable à celle des princes. Dans l'entourage de petits souverains, naissaient de nouveau des poèmes cosmologiques, à la façon de ceux d'Aratos et de Manilius, le plus beau étant Uranie de Giovanni Giovano Pontano . Il se créait aussi des chaires d'astrologie, à Bologne, à Padoue, et même à la Sapienza papale de Rome, cette dernière à l'initiative de Léon X, le Médicis. Cet énorme essor de l'astrologie se prolongea jusqu'au XVIle siècle. Malgré le tournant décisif opéré par le système de Copernic, malgré la Contre-Réforme et l'effort des Jésuites pour remplacer les constellations du paganisme par des constellations «chrétiennes» - les douze signes du zodiaque par exemple étaient les douze apôtres, etc. (mais par là-même ils restaient à leur insu de purs astrologues) malgré l'essor des Lumières, le déclin de l'astrologie ne se produisait que lentement…
Et tout se passe dans le ciel toujours et malgré tout. A notre insu en inconscience ou en connaissance avec cette conscience ouverte.
Dans le texte des pyramides, de la pyramide de Ounas à Saqqarah, découvert par le grand Gaston Maspero, il est évoqué la constellation d’Orion.
Pour faire simple et résumer ce texte magnifique, on peut assimiler l’ascension de Pharaon après la mort à la destinée d’Osiris : d’abord il meurt, ensuite pour ressusciter dans l’au-delà le défunt devait comme Osiris avoir le corps préservé. Puis, le corps d’Osiris-défunt une fois reconstitué, ce dernier quittait la terre et montait au ciel rejoignant sa mère Nout. Elle lui indiquait le chemin de l’horizon, là où se trouve Rê. En tant que mère d’Osiris, elle le porte puis lui redonne vie. Le défunt réapparaît alors, tel une étoile, à l’est. En gros après 70 jours, le pharaon renaissait sous forme d’étoile, à l’est du ciel, dans les heures du soleil levant. En d’autres termes, le pharaon devenait une étoile qui effectuait son lever héliaque après être demeuré invisible pendant 70 jours. Il prenait place entre Sirius et Orion.
Il existe une théorie très importante, celle de la corrélation d’Orion avec les 3 pyramides de Gizeh, par la ceinture d’Orion formée par les 3 étoiles Almitak, Alnilam et Mintaka. La position et la taille de ces pyramides ressemblent à celles de la ceinture d’Orion par la brillance de ses étoiles. Le Nil représenterait la Voie Lactée. En 1994, Bauval associe ces pyramides au Baudrier mais avec un léger décalage.
Les Egyptiens auraient voulu représenter la carte du ciel sur le sol égyptien ? Mais pourquoi ?
Un autre théoricien, Georges Vermard, ( que je salue ici, le connaissant ) associerait les 4 étoiles d’Orion qui forment un quadrilatère aux 4 angles de la pyramide de Chéops. Pour le c’est-à-dire que le croisement des quatre étoiles du quadrilatère (les quatre étoiles autour du Baudrier d'Orion : α Orionis, γ Orionis, β Orionis et κ Orionis) forme un angle de 51°51', celui de la pyramide de Khéops. Les distances des sept étoiles d'Orion cumulées réalisent 5 236 années-lumière. Or 52,36 cm peut selon certains correspondre à la coudée égyptienne et à environ {\displaystyle \pi /6}Pi/6 mètres. L'angle de la pyramide de 51°51’14’’ étant lui aussi lié au nombre Pi (hauteur/base = 4/Pi), l'auteur conclut que PI est inscrit dans la position des étoiles. Il avance bien d'autres coïncidences pour étayer cette correspondance entre la géométrie de la constellation et celle de la Grande Pyramide.
Sa théorie présente la pyramide comme un véritable « ordinateur minéral ». En superposant le dessin de la grande pyramide à celui de la constellation d'Orion (et Sirius), il élabore un schéma de base, qui, mis à l'échelle de la pyramide, permettrait de décoder de nombreuses données universelles : distances Terre-soleil ; diamètres du soleil, de la Terre, de la Lune, etc. Il va ainsi plus loin que ce que Robert Bauval et d'autres (Virginia Trimble, par exemple) ont déjà avancé sur le lien Orion–Gizeh. Les coïncidences géométriques et numériques y seraient très nombreuses. C'est la raison pour laquelle l'auteur affirme que la pyramide a été construite en fonction d'Orion (associée à Osiris) et de Sirius (dédiée à Isis).
* wikipedia
Apprendre à observer les cycles donnent les clés de la Nature et ouvre les portes de ses beautés. En ces temps anciens, les étoiles servaient à des fins agricoles comme pour la montée du Nil lors du levé héliaque de Sirius annoncé au temple de Denderah, dont c’était la fonction. Annoncer la crue aux peuples d’Egypte.
Concentrons-nous maintenant sur cet aspect ; celui du lien d’Orion à la destinée de l’homme. Laissons de côté le catastrophisme, l’apocalyptique et l'obscur stériles à la pensée, pour ne laisser de place qu'à la lumière de la connaissance.
Je suis allée plusieurs fois sur l'île de Rhodes et rien ne vaut de se déplacer sur les lieux pour s'imprégner des courants passés-présents-futurs... Cette île me parle à chaque fois. Peut-être, est-ce le fantôme du colosse de Rhodes qui me hante ou le lien avec l'Égypte encore ?
Peut-être.
Les échanges entre grecs et égyptiens étaient intenses à cette époque du colosse. Mais qu'elle ne fut ma surprise quand je tombais sur la lecture d'un article écrit par Sénac et intitulé "le retour des Argonautes (en Colchide) d'après les argonautiques d'Apollonios de Rhodes !!
Dans cet écrit on parle des matelots qui s'endormaient en contemplant les constellations de l'Ourse et d'Orion. Encore Orion.
La force d'Orion qui disparaît du ciel dans ces régions pour réapparaître par son lever du soir vers le mois de novembre et décembre, est une constellation de grande dimension et facilement repérable. Sa particularité est d'être perpendiculaire à l'équateur.
Connaitre la marche de ces deux constellations ( grande ourse et Orion ) en même temps, à cette époque, donne des dates précises, dans la survenue d'évènements dits mythologiques. On peut alors attester qu'il s'agit bien de faits avérés lointains et historiques.
L’homme de tout temps croit que la vie a une origine sacrée. Il regarde le ciel d’où les Dieux ont créé l’homme et le monde. Les héros de la création sont partout dans les légendes de toutes les Traditions. Et cette histoire ancienne est conservée dans les Mythes.
Le fossé aujourd’hui que rencontre l’homme est la perte du sacré. La perte de ce symbolisme qui fait ce monde des coincidences d’où émergent les réponses à ses questions. La lecture du Sage. Il est séparé de ce mode d’être et reste plongé dans un monde matériel qui reflète cette image de l’homme areligieux, affublé de technologie qui ramollisse son libre arbitre et sa pensée. L’homme profane passe aujourd’hui son temps dans la tyrannie de l’instantanée à se « tiktoker » l’esprit dans l’illusion d’y voir son image irréelle…inventée d’un sens qu’il a perdu. Il doute du sens de son existence alors il se rue sur le premier leurre qui lui fera oublier sa quête.
L’homme moderne assume-t-il cette nouvelle situation existentielle ? Il s’est désacralisé, au point de penser que c’est le sacré l’obstacle à sa liberté. Il a tué les dieux, les animaux et laminé le végétal extrayant inlassablement le minéral pour construire un monde d’illusion…pour être libre.
Mais qu’a-t-il fait de sa nature, de la Nature ? Cette question est plus que philosophique ; elle est devenue vitale et il le sait, il le pressent et malheureusement il continue de se fourvoyer.
Il y a un espoir tout de même !
Car il reste en l’homme cette part de sacré, de bon sens…elle se réveille endormie qu’elle était. Quoi qu’il fasse, il est fait de cet héritage ancien et la vie est un pendule géant. Il ne sera jamais libéré des comportements religieux, des théologies et mythologies. Le marxisme était une forme de religion qui reprenait encore et toujours le rôle rédempteur du JUSTE. Cette lutte éternelle entre le Bien et le Mal, la Lumière et l’Ombre ne cessera jamais. C’est le fondement même du TAO, de la loi des contraires, du jeu des contrastes qui nous aident à mieux comprendre ce monde.
Rester en lien avec le ciel et la terre, au Milieu, regarder les étoiles et ancrer ses pieds sur cette terre chérie.
Je vous souhaite une belle semaine d’automne et de la joie dans vos cœurs
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