Apprendre à observer les cycles donnent les clés de la Nature et ouvre les portes de ses beautés. En des temps anciens, la course des étoiles servait d’horloge pour la vie agricole. Chez les anciens égyptiens, la montée du Nil avait lieu au même moment que le levée dit héliaque de Sirius (Sothis) observé au temple de Denderah. C’est pourquoi ce temple dédié à la déesse Hathor avait cette fonction astronomique, celle d’observer ce phénomène pour ensuite annoncer la survenue de la crue aux peuples d’Egypte. C’était pour eux, la nouvelle année.
Le ciel et la terre ne faisait qu’un, les égyptiens le savaient.
Sans entrer dans un pessimisme moderne, mais plutôt une lucidité, je pense que l’homme vit la perte de cette dimension sacrée. Et c’est bien pour cette raison que nous observons ce sursaut de protection de notre Terre. La désacralisation du monde va de pair avec le saccage de cette Terre-Mère que nous foulons et exploitons. Et malheureusement, je suis aussi très pessimiste quand j’observe cette obstination à maintenir un monde sous l’emprise de AHRIMAN, dieu de la matière, qui condense à l’extrême la lumière ne laissant aucune place au subtil. A l’esprit et sa subtilité qui veille depuis la nuit des Temps. Nous sommes dans le gras, le grossier, le lourd et l’épais quand il ne s'agit pas du superficiel et vide de sens alors qu’Hermès nous dit de séparer le subtil de l’épais avec grande industrie ( la table d’emeraude).
Oeuvrons-nous à ce processus alchimique de transmutation du monde terre en ce moment même ? Voilà une question qui mérite une réponse. Et que je poserai à la géomancie le moment .
Revenons à la sagesse égyptienne et rappelons la période des 5 jours épagomènes puisque nous sommes dans cette période particulière, considérée par les anciens égyptiens comme un temps maléfique. Il s’agit des 5 jours restant aux 12 mois de 30 jours que compte une année. Ils correspondaient à la naissance des cinq dieux, Osiris, Horus l'Ancien, Seth, Isis et Nephtys.
Quand commencaient ces jours maléfiques et comment étaient ils calculés ?
Je vous invite à lire un travail mené sur ce sujet précis ici http://www.numdam.org/item/JSFS_1993__134_4_55_0.pdf
Extrait
…La crue du Nil débutait tous les ans, à date fixe, pour un lieu donné, cette date variait avec la latitude du lieu considéré.
D'après K. MICHALOWSKI, la première vague de la crue du Nil atteignait Memphis, puis Héliopolis, entre le 19 et le 21 juillet.
Suivant A. POCHAN, la crue débutait le 20 juillet (le 1 thot) pour Thèbes (Haute-Egypte) et le 25 juillet (lermésori) pour Tanis (Basse-Egypte)
Chaque jour épagomène était donc dédié à une divinité spécifique. Ils étaient considérés comme des jours propices pour honorer et célébrer ces divinités. Voici comment chaque jour était associé à une divinité :
1. Le premier jour épagomène était consacré à Osiris, la divinité principale associée à la fertilité, à la renaissance et à la vie après la mort.
3. Le troisième jour était dédié à Seth, la divinité représentant le chaos, la désertification et les forces sauvages.
4. Le quatrième jour était dédié à Isis, la déesse de la maternité, de la magie et de la protection.
5. Le cinquième et dernier jour était dédié à Nephthys, la déesse associée à la mort, au deuil et à la purification.
Ces jours épagomènes étaient célébrés et permettaient de marquer la transition entre l'année passée et l'année à venir ; ainsi était assurée la protection du nouvel an par les bénédictions divines.
C’était entre le 14 au 18 juillet actuel.
A méditer
Je vous souhaite une belle semaine et de la joie dans vos cœurs pour cet été, très particulier. Notre Nature France vous parle. Le temps est instable, fourbe et généreux mais colérique, aussi. Nous sommes soumis à la Nature sacrée et non à nos créations ; elle nous le rappelle. Saisissons ce message
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